L'Unef, premier syndicat étudiant, appelle à la suspension de la grève dans les universités et des blocages de campus en raison des avancées obtenues sur la loi Pécresse sur l'autonomie des universités.
Dans un communiqué, le syndicat précise que 72,39% de ses adhérents se sont prononcés pour la suspension du mouvement de contestation et 20,53% contre. Au total, 56,49% des adhérents ont pris part au scrutin.
"En raison des avancées obtenues par les étudiants, l'Unef appelle donc à la levée des blocages et à la suspension de la grève sous sa forme actuelle", précise-t-il.
Au sortir de discussions mardi avec la ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, les représentants de l'Unef avaient fait état d'"avancées importantes", de "garde-fous sur les enjeux de la loi".
Le syndicat invite les étudiants à rester "vigilants pour que les avancées obtenues se traduisent dans les faits".
Il les met en garde "contre les risques de radicalisation et de pourrissement de la mobilisation". "Nombreuses seront les batailles à mener dans les mois prochains pour préserver le service public d'enseignement supérieur", souligne-t-il.
Selon le syndicat, 35 sites restent bloqués ou fermés en France. Cinq ont été "débloqués" jeudi : Arras, La Rochelle, Rouen, Paris VII, Grenoble.
L'Unef condamne par ailleurs "toute tentative de répression dans les universités et s'inquiète des provocations policières" à la suite de l'évacuation de plusieurs campus par les forces de l'ordre.